Cours particulier... (Iseult Reed)

La jeune sirène s'était réveillée dans son lit avec une queue de poisson, rester une nuit entière sans s'hydrater ne lui posait pas de problème grâce à sa nature humaine, mais comme elle n'arrivait pas à contrôler son apparence, lorsqu'elle dormait c'était bien plus dur encore. Elle dut se concentrer de toutes ses forces pour avoir à nouveaux des jambes, et comme à chaque fois sa queue de poisson était toujours présente. Ayant désormais des attributs d'humaine elle alla vers la salle de bain et se coula un bain. Elle y plongea sans prendre le temps de ce déshabiller, puis profita de l'eau ruisseler sur son corps.

Après un quart d'heure à rester dans la baignoire elle en sortit puis se dirigea vers sa chambre. L'eau coulait le long de ses cheveux pour dégoulinait sur son corps et finir sur le parquet, mais la jeune femme s'en fichait. Elle ouvrit son armoire et choisit une jolie robe de couleur écume qu'elle enfila après avoir essuyé le gros de l'eau qui se trouvait sur son corps. Puis elle retourna dans la salle de bain et laissa ses cheveux bouclés. Elle glissa ensuite ses petits petits dans des ballerines noirs, puis s'avança vers la porte.

Aujourd'hui elle avait cours avec un certain Ambrose, elle ne l'avait pas encore eu et se demandait à quoi il pouvait bien ressembler. Étant nouvelle dans l'établissement elle eut un peu de mal à trouver la salle. Arrivée devant la porte, elle toqua sans trop de force, puis elle entendit un simple "entrez". Elle ouvrit la porte et fut nez à nez avec un monstre. Certes c'était une école de monstres, mais Iseult n'avait pas encore l'habitude de ce genre d'individus, n'ayant côtoyé que des sirènes et humains durant sa vie.

Elle s'avança vers le professeur, mais resta quelque peu à distance, puis lui dit :

- Bonjour monsieur, je suis Iseult Reed, je suis là pour le cours particulier.

Puis elle se tourna très légèrement et lui montra sa queue de poisson.

La tête toujours baissée, Iseult n'osait pas regarder le professeur en face. Cependant, lorsqu'il lui parla de sa malédiction, elle se demanda si ce n'était pas des idioties. D'une part, parce qu'il est rare de voir quelqu'un se confier si facilement et d'une autre part, car cette histoire lui faisait énormément penser au conte des humains qui se nommait la belle et la bête, par ailleurs c'était une de ces histoires préférées. Puis elle se dit que chaque histoire avait une part de vérité, alors peut être avait ton repris la sienne pour en faire un conte.

Iseult préféra faire abstraction de ceci et revint à la réalité pour s'approcher du cuve d'eau. Puis le professeur commença à tourner autour d'elle, d'ailleurs elle en était très gênée, mais bon il fallait bien qu'il voit le problème. Ensuite il lui demanda de parler plus en détail de son problème. Iseult leva quelque peu la tête, voyant le torse d'Ambrose, puis elle lui répondit quelque peu timidement :

- Et bien depuis toute petite je n'arrive pas à avoir un corps d'humain complet. Je ne sais pas d'où cela peut venir. Il y a eu des suppositions comme quoi c'était à cause de son mon sang mêlé, mais je n'y crois pas trop.

La jeune sirène espérait qu'aujourd'hui elle pourrait faire disparaître complètement sa queue au moins le temps de quelques secondes, mais bon ceci était si rare. Peut être sans demandait-elle trop.

Je m'exécuta sans poser de question et en faisant bien attention à ne pas croiser le regard du professeur. Je leva tout d'abord ma jambe droite, puis je m'appuya sur le rebord de la cuve afin de ne pas tomber, puis je passa ensuite ma jambe gauche pour la faire atterrir doucement dans l'eau afin de ne pas éclabousser la pièce. Je ferma les yeux quelques secondes afin de me concentrer puis un halo de lumière entoura mes jambes qui en l'espace d'un instant laissèrent place à une queue de poisson. Je voulus ensuite lever mon regard vers le professeur, mais je ne pus. Je ne pouvais supporter la vue de son visage, il me faisait peur, je baissa donc ma tête, tout en regrettant mon geste, je ne voulais pas qu'il croit que je n'avais pas de respect envers lui, je ne pouvais tout simplement le regarder en face. Mon regard posé sur son torse et faisant abstraction de ses mains, je lui demanda :