Oni - il suffit d'une occasion pour faire d'un démon, un ange

- Prénom : Oni, son vrai prénom étant oublié, il a choisi ce surnom en s'intéressant au folklore japonais.
- Nom : À la différence de son prénom, il a décidé d'abandonner tout nom de famille.
- Date de naissance : Inconnue, il sait seulement qu'il est l'une des plus vieilles créatures existantes.
- Espèce : Sang-mêlé, c'est un descendant d'un démon du premier ordre, incube et vampire.
- Défauts : Silencieux, angoissé et maussade.
- Qualités : Doux, affectueux et sensible.

Incarnation du silence, il est discret au point où on l'oublierait si cette malédiction ne le suivait pas à chacun de ses pas. Fuyant le regard du monde et celui de ses enfants, il baisse la tête et rase les murs, s'isolant des vivants comme des morts dans l'espoir de se rendre invisible. Considéré comme muet, rares seront les personnes qui découvriront que c'est une fausse déduction, car conscient du pouvoir des mots, il redoute chaque son qui s'échappe de la barrière de ses lèvres, se protégeant derrière un regard vide, un air glacial qu'on fuit, qu'on questionne ou qu'on dédaigne.

Malgré toutes ses prières, il reste condamné par le mélange de son sang, devenant une source de cauchemars pour certains, une source de rage pour d'autres, de fantaisies pour le reste. Les animaux fuient à son regard, la nature se referme derrière ses pas, il donne une impression qui glace le sang comme elle déchaîne les pulsions, c'est un paradoxe à lui seul. À l'origine d'altercations violentes, il a atteint un point où il se met à fuir le contact, s'enfermant dans une spirale de solitude et nourrissant son désespoir, qui n'a cessé de s'accroître à ce jour. Toujours dans la crainte d'être une nuisance, il se montre rarement en cours, ce qui l'attriste profondément.

S'il brisait son masque, il révélerait un tempérament qui ferait honte à toute sa lignée et plus encore, tant il se montrerait doux, même docile. Un agneau sous peau de loup, qui ne demande qu'un peu d'attention, qu'un peu d'amour. Hanté par un vide affectif qui ronge son être à chaque seconde de sa vie, il s'attache facilement, même trop. Un simple geste, comme un sourire ou une main sur l'épaule, devient un véritable trésor à ses yeux, un souvenir qu'il chérirait plus que sa propre existence.

Touché par la plus simple des attentions, il a la larme facile et ça lui fait honte, comme s'il ne supportait pas sa propre faiblesse, alors qu'il s'ouvre à celles des autres sans arrières pensées. Une pointe d'orgueil dont il a hérité, malgré lui.



Garçon à la peau de pêche, au regard céleste et blond comme les blés. L'archétype de l'ange, dont il est l'opposé. Cette beauté est le fruit de l'union de créatures fantasmatiques, dont il a hérité les formes plus qu'avantageuses, même androgynes. Des atouts qu'il cache quotidiennement, ses airs de poupée étant suffisamment surréels pour faire chavirer quelques coeurs.

Parmi ses mèches ébouriffées, se trouve une paire de cornes, enroulées sur elles-mêmes, à la couleur de l'obsidienne et à la dureté du diamant. Elles s'allongent lorsqu'il devient la proie de sentiments hostiles, entraînant des saignements anodins. Elles s'accordent aux extrémités pointues de ses oreilles, souvent recouvertes par ses cheveux, réputés comme voluptés sous la paume, accompagnés d'odeurs boisées, même fruitées.

Ses lèvres délicates cachent des crocs saillants, s'agrandissant douloureusement lors de faims. C'est aisément qu'on les associe à ceux des vampires, qui partagent un tiers de son sang. La clarté de sa peau viendrait également de leur côté, mais la sienne garde un teint rosé et sa résistance au soleil, malgré qu'il a l'habitude de la protéger sous l'ombre de ses capuches.

Derrière ses longues vestes, une longue queue se balance au rythme de ses pas, prolongement de sa colonne vertébrale qui devient un cinquième membre, réagissant aux émotions aussi bien qu'aux ordres du garçon. Ses écailles prennent la couleur de sa chair et se dégradent jusqu'à un noir profond, son extrémité se terminant par une touffe de poils rigides qui rendent ses gifles redoutables, comparables à celles d'un fouet. Malgré tout, elle a une certaine sensibilité et un simple geste devient rapidement déplacé, particulièrement s'il est proche de sa base.

Comme chaque incube, il possède deux ailes qui partent de ses omoplates, noires et comparables à celles d'une vouivre, mais elles sont constamment restreintes par une sangle. Quel intérêt, demanderez-vous ; la triste réalité est qu'elles sont trop endommagées. Déchirées au delà d'un quelconque rétablissement, elles ne servent qu'à intimider au coût de quelques souffrances à leurs déploiements.

Autrefois, il avait essayé d'amoindrir cette divine, pourtant maudite, beauté en gravant sa chair d'affreuses cicatrices, en vain. Aujourd'hui, les seuls vestiges de cette laideur sont des souvenirs douloureux.



Naissance

Ses souvenirs paraissent si lointains qu'ils prennent la forme de fragments ; il se souvient des visages troubles de créatures, qu'il reconnaissait comme les siens. Les lointains reliefs d'un paysage qu'il ne reverra jamais ou les échos d'un long, très long épanouissement dans ce monde où il se sentait à sa place, un sentiment qu'il ne connaît plus et qu'il redoute de ne plus jamais connaître. Il se souvient de cette époque comme la plus douce de son existence, où il ne craignait rien, ne fuyait rien, ne pleurait rien. Une époque où il passait ses journées à découvrir chaque sentiment, chaque sensation que ce monde lui avait donné.

Enfance

Jusqu'au jour où son père l'emmena à un endroit qu'on appelait la surface, un monde où d'étranges créatures vivaient, elles ressemblaient à eux et pourtant, elles étaient différentes, bien différentes. Son père lui enseigna à cacher sa véritable nature à leurs yeux, difficilement. Il lui interdisait de s'éloigner, d'approcher leurs progénitures malgré leurs ressemblances, disant qu'ils ne comprendraient pas. C'est là-bas qu'il rencontra sa mère, une femme à la pâle beauté, sévère mais aimante. Elle disait qu'il était le portrait craché de son père et c'est vrai, il en était fier.

Petite créature à l'aube de sa vie, dont l'insouciance lui coûta son bonheur. Ceux qu'on nommait humains, ils n'apprécièrent pas d'entendre de la bouche de leurs enfants que celui de la femme la plus jalousée du village avait des ailes, des crocs et une queue, qu'il était le plus fort et le plus rapide de tous. Ils s'emparèrent de torches, de haches et de boucliers, ils le trouvèrent et un premier coup marqua la fin d'une existence paisible.

Il se souvient des flammes qui dévorèrent sa maison, des hurlements stridents qu'il poussait, la noirceur du ciel et celle des yeux de sa mère, fauchant ces monstres et leurs lames menaçantes. L'enfant croyait que ce monde touchait à sa fin, mais c'était le sien qui s'écroula, au moment où ses yeux se figèrent sur le corps de sa mère, sanglant et inerte.

Le sol tremblait sous les pas des monstres à sa poursuite et malgré leur force, ses petites jambes chevrotèrent. Une première main s'empara de ses cheveux, le couchant si violemment qu'elle atténua la douleur d'un premier coup de torche. Ses yeux s'embrumèrent et il hurla à son père, mais il n'était pas là. Papa repartait quand il était chez maman, parce qu'on l'attendait en bas. Petit à petit, sa conscience sombra et l'enfant se persuada qu'il cauchemardait, qu'il se réveillerait contre la poitrine de sa mère, dans leur maison. Mais c'est un sol froid qui l'accueillit à son réveil, accompagné de l'obscurité d'une pièce insalubre.

Son enfer commença.

Les monstres gardèrent l'enfant qu'il traitait de démon en vie, pour la seule et unique raison qu'ils étaient envoûtés par la seule défense qu'il avait : sa beauté. Il ne sait pas combien de temps il s'était écoulé depuis sa prise de conscience, combien d'années à voir des hommes et des femmes se frayaient un chemin jusqu'à lui, combien de décennies à souffrir en silence, de peur qu'on le batte à mort s'il n'était pas docile. Parfois, il se dit qu'il avait eu tord, que le repos éternel aurait été doux lorsqu'il le comparait à ces centenaires de souillures, son sang étant éternel.

Adolescence

Honneur brisé, fierté piétinée, esprit démantelé. Il n'avait plus d'un démon que les attributs, ceux qu'ils avaient épargnés. Après ses tentatives d'envolées, on lui avait arraché deux de ses paires d'ailes et on menaçait de lui arracher la troisième s'il recommençait. Hors, l'enfant s'était métamorphosé au fil de ces années, devenant une créature plus difficile à contenir, plus consciente de ses dons, plus alerte du monde qui l'entourait. Un adolescent qui n'avait qu'une seule envie ; sortir de l'enfer des hommes.

Et bientôt, il paya le prix de cette liberté : des ailes si détruites qu'une éternité n'était pas suffisante à les reconstruire, comme elle n'était pas suffisante à recoller les morceaux de ce qu'il avait été. Durant cette éternité, il traversa les différentes époques que le monde avait connu et aujourd'hui encore, il garde les souvenirs de différents paysages, différents peuples, différentes coutumes.

Durant son errance, il trouva de la compassion auprès de créatures qu'il n'avait jamais connu et ironiquement, auprès de quelques uns de ces monstres qui lui eurent tout arraché. C'est ainsi qu'ils lui montrèrent que tout n'était pas si mauvais chez eux, qu'ils partagèrent leurs connaissances et les dernières avancées de leur monde. Ce furent ces mêmes personnes qui s'emparèrent de ses mots et se plussent à les tordre quand ils arrêtèrent de plaire à leurs esprits corrompus, nourrissant sa rancoeur et plongeant le garçon dans un parfait silence, qui aujourd'hui, l'entoure toujours.

Sous une multitude de noms et d'apparences, il se cacha au regard de l'humanité, oubliant au fur et à mesure d'où il venait et celui qu'il avait été, il y a des milliers d'années. Durant son voyage, il croisa le chemin de créatures qu'il aida dans leur propre fuite, dont certaines le remercièrent en lui parlant d'un endroit où il trouverait, enfin, la paix.

Monster Town.

Le jour où il traversa la barrière de cette étrange ville, il rêvait d'un nouveau départ, d'une nouvelle vie dont la tranquillité lui ferait oublié toute la violence du passé, mais la réalité le rattrapa vite, bien vite.

Arrivée à Monster High

Poussé par sa soif d'apprentissage, le garçon s'était présenté à l'établissement et s'était même installé au pensionnat, mais son quotidien se dégrada plus vite qu'il ne l'aurait redouté. L'écart de ses milliers d'années n'étaient qu'une raison parmi tant d'autres, une goutte de pluie dans un océan ; c'était dans sa nature que résidait le véritable mal. Le monde lui avait enseigné la survie, mais c'était bien tout. Jamais, il se serait douté qu'un jour, l'aura qui l'avait protégé durant toutes ces années, deviendrait sa propre malédiction.

Les altercations se multiplièrent au point où il quitta le pensionnat, se mettant à la recherche d'un endroit où il pourrait vivre, sans la crainte d'être une nuisance. C'est ainsi qu'il trouva la maison où il réside aujourd'hui, abandonnée à la lisière de la forêt.

Malgré ce désastre, il retrouva le courage de revenir à l'établissement et petit à petit, chercha à suivre les cours dont il avait besoin, mais ses apparitions demeurent rares. Et quoi que le démon puisse dire, aujourd'hui plus que jamais, la solitude l'attriste et lui pèse lorsqu'il passe ses journées à s'imaginer qu'est-ce que la vie serait, s'il était quelqu'un d'autre.



Strictement carnivore, il consomme beaucoup de viande et a un faible pour la noire, celles des gibiers. Il éprouve des difficultés à supporter le froid, contrairement à la chaleur, ce qui ne l'empêche pas d'apprécier les temps pluvieux ou les orages. Il aime les couleurs douces, comme le pastel et admire l'art, il dessine dès qu'il en a l'occasion, c'est l'un de ses premiers talents et sa matière préférée. En revanche, il déteste l'histoire, surtout si ça parle de celle des humains. Il a peur de revivre ce qu'il a déjà vécu, mais il garde l'espoir d'arriver à s'intégrer à la société des monstres, un jour. Dû à des expériences passées, il est désensibilisé à la douleur, bien qu'il la ressent toujours.

- Pseudo : Crowned Beast
- Comment avez-vous découvert MH ? C'est une très bonne question.
- Votre avis sur le forum : Plutôt nostalgique, haha!
- Des idées pour l'améliorer ? Hm, le mettre au goût du jour ? Je pense qu'une petite MaJ (design et codage) serait pas mal, ça pourrait attirer d'autres personnes!
- Présence : J'essayerais d'être là, au minimum, une fois par semaine.
- Autre : I'm back!